Les biomolécules

Les biomolécules, extraites d’organismes vivants comme les céréales, entrent dans la composition de nombreux produits du quotidien. L’impact environnemental et la fin de vie de ceux-ci en sont ainsi améliorés.

  • On appelle biomolécules les composés chimiques présents naturellement dans les organismes vivants, animaux ou végétaux. Grâce à la chimie du végétal, il est possible d’extraire ces composés afin de les utiliser en substitution de molécules similaires ou identiques, mais d’origine pétrochimique. Dans les céréales, l’amidon et le gluten sont les principales biomolécules d’intérêt.

    Sur de nombreux marchés (plastiques, tensioactifs, solvants, lubrifiants, cosmétiques...), la chimie du végétal est techniquement substituable à la pétrochimie avec de nombreux avantages :

    • Réduction des émissions de gaz à effet de serre
    • Participation à la réduction de la pollution chimique des eaux
    • Plus faible toxicité
    • Possible biodégradabilité, assurée et encadrée par des normes.
    • Amélioration de l'indépendance énergétique de la France et de notre balance commerciale, via la réduction des importations de pétrole
    • Compétitivité face aux prix fluctuants des barils de pétrole
  • Les tensioactifs

    La chimie du végétal permet de produire des tensioactifs, des molécules aux propriétés diverses : détergente, émulsionnante, mouillante, adoucissante... On les retrouve ainsi dans plusieurs types de produits :

    • Les produits nettoyants de surface et les détergents ménagers (vaisselle, textile, ...)
    • Les produits d'hygiène corporelle
    • Les adjuvants mouillants (pour les produits phytosanitaires)
    • Les produits de l'industrie textile

    Les biosolvants

    Ces solvants, dont le principe actif est d'origine végétale, présentent de bonnes propriétés écotoxicologiques et de biodégradabilité par rapport à leurs concurrents d'origine fossile. Ils permettent de dissoudre, de dégraisser, de diluer ou d'extraire d'autres produits sans provoquer de modification de formule. Selon leurs caractéristiques, on les retrouve dans :

    • Les dégraissants (nettoyage des métaux, des textiles...)
    • Les adjuvants et diluants (peintures, vernis, encres, colles, pesticides)
    • Les décapants (élimination des peintures, vernis, colles...)
    • Les extractions
    • Les milieux réactionnels (pharmacie, produits phytosanitaires...)
    • Les supports (parfums, médicaments)

    Les cosmétiques

    La molécule autobronzante la plus utilisée au monde, la DHA (ou dihydroxyacétone), est fabriquée à partir de céréales. Mais ce n'est pas la seule matière active issue des céréales qui contribue à nous donner bonne mine. Par exemple, les actifs issus du gluten de blé peuvent être utilisés pour leurs propriétés réparatrices et nourrissantes pour la peau.
    L'amidon, quant à lui, est apprécié pour ses propriétés émulsifiantes, moussantes et absorbantes. C'est grâce à lui que le dentifrice ne durcit pas dans son tube !
     

  • La chimie du végétal est l’un des piliers de la chimie verte, concept développé en 1998 par les chimistes américains Paul Anastas et John C. Warner, et reposant sur 12 grands principes :

    1. Prévention des déchets
    2. Prévention de la pollution
    3. Economie d’atomes pour réduire la quantité de matière première utilisée
    4. Conception de méthodes de synthèse moins dangereuses
    5. Conception de produits chimiques plus surs
    6. Conception de solvants et auxiliaires moins polluants
    7. Recherche du rendement énergétique
    8. Utilisation de ressources renouvelables
    9. Réduction du nombre de dérivés
    10. Catalyse
    11. Conception en intégrant la fin de vie du produit
    12. Une chimie fondamentalement plus fiable