Les biomatériaux

Les biomatériaux sont utilisés dans le secteur de la construction pour substituer des éléments d’origine fossile par des composants d’origine végétale. La paille des céréales présente un vif intérêt.

  • On appelle biosourcés les produits fabriqués à partir de matière première issue du vivant, qu’elle soit d’origine végétale ou animale. La paille figure aux côtés du bois, du lin et du chanvre dans la liste des biomatériaux disponibles pour le secteur de la construction.  

    La chimie du végétal est l’activité à l’origine de l’utilisation de ces matières premières bas carbone dans le BTP. Son rôle est de transformer la biomasse en molécules ou matériaux aux propriétés similaires à celles que l’on trouve dans les matériaux d’origine fossile (pétrole, gaz, charbon) tels que le béton, l’acier ou encore le verre. La production de biomatériaux présente un impact carbone nettement moindre que celui des matériaux fossiles, mais leur fin de vie est aussi plus écologique puisqu’ils sont recyclables, voire compostables.  

    • ISOLATION

    La paille de céréales est un très bon isolant thermique et acoustique pour les murs. Elle peut, sous forme de bottes de paille, se substituer aux isolants habituels (laines minérales, isolants synthétiques) en respectant certaines règles de mise en place.  
     

    • LIAISON

    La paille peut également être utilisée pour les cloisons ou le doublage intérieur sous forme de panneaux de paille compressée à 200 degrés. À cette température, les fibres se lient entre elles sans qu’il soit nécessaire d’utiliser de la résine. Or, la production de résine par méthode artificielle ou par synthèse chimique consomme beaucoup d’énergie. Ces panneaux possèdent une résistance mécanique au feu suffisante pour que l'on envisage de les utiliser pour toutes les composantes d'une maison (cloison d'intérieur, mur extérieur, plancher...).

     

  • Face à la nécessité de réduire l’impact carbone des constructions, les députés ont adopté le 6 avril 2021 un amendement pour rendre obligatoire l’utilisation a minima de 25% de biomatériaux dans les constructions et rénovations publiques à partir de 2028. Depuis 2012, le label « Bâtiment biosourcé », conventionné par l’État, permet de distinguer les édifices qui intègrent des matériaux biosourcés.